Joyeux Jour du Bandonéon!
Aujourd'hui, le 11 juillet, a été institué comme Journée Nationale du Bandonéon en Argentine par la Loi Nº 26.035 en 2005.
Cette date commémore la naissance du musicien Aníbal Troilo, reconnu comme l'un des maîtres du bandonéon et une figure éminente de l'histoire du tango argentin.
Si vous n'avez pas le temps de tout lire maintenant, allez à la fin et prenez une réflexion précieuse pour danser.
Aníbal Troilo, également connu sous le nom de "Pichuco", est né le 11 juillet 1914 à Buenos Aires, en Argentine. Il était un remarquable joueur de bandonéon, chef d'orchestre et compositeur de tango. Son style unique et sa virtuosité au bandonéon en ont fait une figure emblématique du genre.
Au cours de sa carrière, il a dirigé différents orchestres et collaboré avec des musiciens et compositeurs de tango renommés. Son style d'interprétation se caractérisait par sa sensibilité, son expressivité et sa capacité à transmettre une variété d'émotions.
En tant que compositeur, Troilo a créé un grand nombre d'œuvres essentielles. Parmi ses titres les plus notables, on trouve “Toda mi vida”, “Barrio de tango”, “Pa' que bailen los muchachos”, “Garúa”, “María”, “Sur”, “Romance de barrio”, “Che bandoneón”, “Discepolín”, “Responso”, “Patio mío”, “Una canción”, “La cantina”, “Desencuentro” et “La última curda”…
"Che Bandoneón" est l'un de ses tangos les plus populaires, avec des paroles de Homero Manzi. Dans ses vers, on peut parfaitement sentir ce que le bandoneón transmet. Voici quelques passages qui décrivent si précisément le sentiment, et ne manquez pas la vidéo pour l'écouter : https://youtu.be/7zfIfvfJdK8?si=EYgP5EvvlZ9T8RvO
L'esprit de ton son, che bandonéon, prend pitié de la douleur des autres, et en pressant ton soufflet endormi, il s'approche du cœur qui souffre le plus.
.....
Ton chant est l'amour qui n'a pas eu lieu et le ciel que nous avons rêvé une fois, et l'ami fraternel qui s'est enfoncé en luttant dans la tempête d'un amour.
Voici la vidéo d'un des tangos qu'Anibal Troilo a consacré à l'histoire par son interprétation magistrale : “Quejas de bandoneon”, un tango de Una de Dios Filiberto.
La vidéo est un extrait du film “Esta es mi Argentina” de 1974.
Observez avec beaucoup d'attention le solo de Troilo à la minute 1:09.
Vous pouvez y voir justement le regard, l'expression, qui le caractérisait en jouant.
Si vous le pouvez, voici deux excellents documentaires à regarder, l'un sur Anibal Troilo et l'autre sur le bandonéon. Ce dernier a été réalisé récemment par la “American Tango Society” et tourné au Salon Marabu, qui a récemment rouvert ses portes au tango après avoir été restructuré magnifiquement. Si vous allez à Buenos Aires, vous ne pouvez pas le manquer. Il y a des milongas, des spectacles, etc.
Documentaire “Soy del Pueblo: Anibal Troilo” https://youtu.be/-8Bj4xEoImQ?si=t8q0-Wbqw_S8lmiK
Bandonéon EL ALMA DEL TANGO Documentaire (avec sous-titres en anglais)
Une autre vidéo incontournable de Troilo et l'une de ses compositions : “La Cantina” chantée par Jorge Casal où l'on voit Anibal Troilo diriger à ses côtés.
Voici la vidéo de la célèbre récitation d'Anibal Troilo, dans une vidéo où vous pouvez le voir réciter son propre morceau...”Nocturno a mi barrio”
https://youtu.be/xL0xTJRwzTA?si=iMrC0egGH33B-VZs (il récite à la minute 2:40)
Cette récitation est vraiment touchante, surtout pour ceux d'entre nous qui ont dû quitter leur quartier, leur ville, leur pays. Pour ceux qui sont partis mais qui reviennent toujours… pas tellement physiquement mais avec nos cœurs, pensées et vie quotidienne, nous revenons toujours…
Voici les paroles :
Mon quartier était comme ça, comme ça, comme ça.
C'est-à-dire, que sais-je si c'était comme ça ?
Mais je m'en souviens comme ça !
Avec Giacumin, le charbonnier du coin,
Qui avait les brûleurs pleins de suie,
Et qui a toujours joué en tant qu'ailier gauche à côté de moi,
Toujours, toujours, peut-être pour être plus près de mon cœur !
Quelqu'un a dit un jour
Que j'ai quitté mon quartier,
Quand ? ...mais quand ?
Si je suis toujours en train d'arriver !
Et si un jour j'ai oublié,
Les étoiles du coin de la maison de ma mère
Clignotant comme des mains amicales,
M'ont dit : Gordo, gordo, reste ici,
Reste ici.
Ensuite, si vous avez du temps, voici quelques vidéos de moi chantant en duo avec le bandonéon :
Duo avec Patricio Bonfiglio (qui vit à Paris), directeur de l'Orchestre de Tango "De Leones" et du Sindicato Milonguero :
Duo avec Carlos Costa, directeur de l'orchestre folklorique de Posadas Misiones, avec qui j'ai eu la chance de chanter à plusieurs reprises pendant que nous vivions à Posadas. Excellent musicien et personne, avec une grande carrière dans le tango.
Ici en duo avec quelques vidéos des Tangos écrits par Troilo :
Playlist de plusieurs vidéos chantant où vous pouvez trouver plus de vidéos avec Carlos Costa.
Pour conclure ces lignes, je vous laisse une réflexion à retenir quand vous allez danser :
Tout comme le bandonéon se remplit d'air pour produire du son,
Nous nous remplissons pour produire la danse. (Oscar Mandagaran)
ÉTREINTE
RESPIRER
CONNECTER
ÉCOUTER
RESSENTIR
ET PUIS DANSER

Comments